Le PROFOR démarre sa phase opérationnelle à Lomé

Quelle qualification donner aux jeunes pour leur permettre d’avoir des emplois décents ?

L’Oeil d’Afrique, le 06/12/2022
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Une trentaine d’experts représentants des institutions en relation avec les programmes et projets de formation et de l’emploi des pays membres de l’UEMOA sont en travaux de mutualisation de connaissances en vue d’élaboration de mesures propices pour une formation professionnelle en adéquation avec l’employabilité. La rencontre se déroule à l’hôtel Sancta Maria de Lomé (Togo), les 5 et 6 décembre 2022.

En effet, depuis la ratification en 2017 d’un protocole d’entente de mutualisation par les Ministres du cadre de concertation, la matérialisation de cette volonté commune d’échange et de partage des ressources et outils de la formation professionnelle dont la finalité n’est autre que la lutte contre le chômage, principalement celui des jeunes de l’espace UEMOA, a nécessité la création d’une plateforme virtuelle de mutualisation représentative de toutes les entités, afin de conduire au mieux la mutualisation, ce, de façon inclusive des expérimentations de politique, de stratégie, d’outils et de méthodes relatives à chaque entité.

La rencontre de Lomé, une première après le lancement en septembre 2022 à Ouagadougou (Burkina Faso) marque donc un démarrage effectif au niveau régional du Programme Régional de Formation Professionnelle (PROFOR), ce programme financé par la Commission de l’UEMOA et la Direction du développement et de la coopération (DDC) de la Suisse, et placé sous la coordination de la direction de l’enseignement supérieur du département du développement humain de la commission de l’UEMOA.

A travers une vision prospective des besoins de la communauté à court et à moyen terme, voire à long terme, le PROFOR vient donc rentrer effectivement dans sa phase d’operationnalisation, ayant acquis qu’il faudrait au préalable installer les organes devant servir de levier à sa mise en œuvre efficace et efficiente dudit programme, ainsi que les axes stratégiques de la formation en adéquation avec l’employabilité.

Ce qui a amené à mettre la question de l’employabilité, les questions de professionnalisation et les questions de recherches actions pour comprendre les besoins actuels du monde professionnel ainsi que les besoins futurs. Une dynamique prospective entamée, poursuit-il, pour que dans notre espace communautaire, il ne faudrait qu’on s’évertue à répondre à des besoins immédiats, sans prospecter l’avenir.

Financé à hauteur de 4,5 milliards de CFA pour une durée de 4 ans, le PROFOR vise à mettre en place un programme adéquat de formation et d’emploi, un programme qui devrait démarrer en 2021, mais qui aurait accusé un retard.
Une nouvelle planification des programmes de formations à l’endroit de la jeunesse à travers un cadre de concertation des ministres de formation et de l’emploi, un nouveau couplage pour faciliter les échanges en terme de disponibilité d’emplois à promouvoir d’une part et d’autre part, des compétences prévisionnelles, à même d’être sollicitées en fonction de la disponibilité d’emplois liés au domaine de compétences.

Il s’agit de rendre disponible des informations relatives aux besoins exprimés, à des compétences disponibles.. Ce pourquoi, un diagnostic entre les acteurs des différents secteurs pourvoyeurs est en cours.

Ce qui explique cet attachement à l’effectivité de ce programme novateur qui croise, compétence et l’opportunité d’emploi, à travers une orientation prospectée.

Notons que ces travaux ont été ouverts par le Ministre Délégué auprès du Ministre des Enseignements Primaire, Secondaire, Technique et de l’Artisanat, chargé de l’Enseignement Technique et de l’Artisanat de la République Togolaise, Monsieur Eke Kokou Hodin, qui en le Président du Cadre de Concertation des Ministres en charge de la Formation Professionnelle de l’UEMOA. Il est assisté à cet effet, de Madame Lo Paye Aminata, Représentante Résidente de la Commissions de l’UEMOA au Togo, ainsi que le représentant du DDC de la Suisse, Abdel Wahab Amoussa.

La rencontre de Lomé se présente donc comme une occasion pour les participants d’actualiser leurs besoins en matière de planification et de mutualisation, pour aboutir à une rationalisation des institutions et acteurs en prévision à la mise en œuvre de la feuille de route.

Il faut donc comprendre qu’à travers cette plateforme institutionnelle, des projets pédagogiques auraient à être mis en marche, en adéquation avec la création d’emploi, mieux encore, formuler des curricula en terme de formation emploi qui offrent des potentiels pour une bonne employabilité des jeunes.

Expert Kossi Blaise AYEGNON