Lutte contre le VIH-Sida : des progrès réalisés, mais encore de défis à relever
Violences faites aux femmes et aux filles dans le secteur minier
AWIMA dote ses membres d’instruments juridiques idoines à la lutte
L’OEIL D’AFRIQUE, le 14 Mai 2024
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Le combat pour la mise en pratique de l’égalité genre, comme facteur pouvant contribuer à lutter contre la faim et la pauvreté, passe également par l’affirmation de l’identité féminine et des potentiels féminins. À ce titre, les violences sexistes constituent une entrave à l’accomplissement et à la jouissance de ce droit fondamental à l’épanouissement social, économique et politique de la femme, en tant qu’être et tel que consacré par l’article 1er de la déclaration universelle des droits de l’homme. Il est bien vrai que dans les faits, les Violences Basées sur le Genre (VBG), s’observent aussi bien du côté des hommes que des femmes, mais le poids de la récurrence de ces violences sur une catégorie de victimes, fait basculer la balance d’un côté, de sorte à pousser les activistes à hausser la voix pour alerter l’opinion, et sensibiliser pour que de tels fléaux cessent.
Le phénomène de Violences basées sur le genre s’amplifie et s’observe aujourd’hui dans presque tous les domaines de la vie active. Toutefois, le présent projet s’intéresse aux violences observées dans le secteur minier en Afrique et qui poussent des organisations féministes à réagir.
En atelier ce 14 mai, et ce, pour 2 jours en ligne, des associations et organisations de la société civile féministes issues de plusieurs pays d’Afrique approfondissent leurs connaissances sur cette thématique afin de disposer des outils nécessaires pour mener à bien cette lutte. L’activité s’inscrit dans le cadre de l’initiative “Féministes en Action”, un projet d’envergure financé par Care International. L’initiative travaille à ce que les femmes disposent de connaissances et d’outils techniques idoines à la démarche d’une dénonciation et d’une réclamation du respect des droits et libertés individuels.
C’est à cela que s’attèle le réseau AWIMA (Association of Women in Mining in Africa) qui organise ledit atelier dans le cadre du projet “Élimination de la Violence à l’Egard des femmes et des filles dans le secteur minier en Afrique (EVEFMinAf). L’objectif étant de renforcer les capacités des différentes parties prenantes impliquées dans les activités minières en Afrique sur les questions de Violences Basées sur le Genre.
La formation s’articule autour de 4 modules dont 2 le premier jour et 2 le deuxième jour, notamment les Concepts et fondements juridiques ; les Types de VFF dans le secteur minier et entraves à la prise en charge ; Le Changement transformatif du genre ; La Masculinité positive.
Il sied de préciser que l’atelier débuté mardi 14 mai en ligne, a été entamé avec une brève cérémonie d’ouverture marquée par l’allocution de Mme OMGBA Balbine Pascaline, Présidente d’AWIMA, une intervention qui retrace les différentes étapes déjà mises en œuvre, et l’objectif à atteindre par lesdits travaux. Propos auxquels renchérit le Dr Abalo Atafeinam, Présidente d’AFEMET, Chef Projet EVEFMinAf et Représentante Afrique de l’Ouest d’AWIMA, en énumérant les activités effectuées notamment la collecte en ligne des informations sur les violences faites aux femmes et aux filles (VFF) dans les pays membres d’AWIMA ; la réalisation des études approfondies dans les pays cibles pilotes qui sont le Bénin, le Cameroun, le Madagascar, la République Démocratique du Congo et le Togo. Les participants sont une quarantaine d’une dizaine de pays à suivre ces séances de renforcement de capacité assurées par Mr Alaye Abalo et Mme Rachel YE. Pour la première journée, les deux premiers modules ont été dispensés.
Pour mémoire, le projet ELIMINATION DE LA VIOLENCE A L’EGARD DES FEMMES ET DES FILLES DANS LE SECTEUR MINIER EN AFRIQUE (EVEFMinAf)” a été lancé en Août 2023 par l’Association of Women in Mining in Africa (AWIMA) pour durer un an. Le projet se propose d’établir une vue d’ensemble de la situation des Violences faites aux femmes et aux filles (VFF) en Afrique, afin que sur la base d’un état des lieux actualisé, des actions concrètes soient proposées.
YERIMA Amidatou