Session de préparation interne au concours d’agrégation de CAMES

 Session de préparation interne au concours d’agrégation de CAMES


Le Ministre Kokoroko ouvre les travaux à Lomé

L’Oeil d’Afrique, le 05 septembre 2023
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Les travaux de la session de préparation interne au concours d’agrégation du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES) pour cette année 2023 ont été ouverts ce 04 septembre à la présidence de l’université de Lomé. Cette année, les candidats dont les noms commencent par la lettre “G” vont débuter les examens, selon le tirage au sort.
Les candidats, une quarantaine venant de plusieurs pays de la sous région notamment le Bénin, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Sénégal…seront évalués dans les conditions du concours. D’abord une épreuve de travaux qui leur permet de présenter leurs travaux de recherche, ensuite sur leur culture scientifique, puis deux épreuves de leçon avec une préparation en loge de 8heures, et la présentation de la leçon soit de commentaire, soit de dissertation devant le jury, dans les mêmes conditions qu’au concours d’agrégation du CAMES.

Il s’agit de cultiver chez les candidats à la fois une hauteur de vue par rapport aux sujets qu’ils auront abordés, “une profondeur de champ qui permet d’élargir la compréhension des problématiques” affirme le Pr AKAM AKAM André, Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et politiques de l’Université de Douala. Les candidats auront donc à être évalués dans les spécialités de sciences juridiques, politiques et économiques et de gestion.

Et puisque le concours d’agrégation du Cames est prévu dans moins de deux mois, il est attendu des candidats lors de cette séance de préparation interne, qu’ils donnent le meilleur d’eux- mêmes. C’est ce que le Ministre de l’enseignement Komlan Dodzi Kokoroko a réitéré à travers l’adage “On ne gagne pas dans le Garros en jouant au petit bras”. Ainsi à l’endroit des agrégatifs, le Ministre exhorte à ne pas jouer petit. Pour le Pr Komla Dodzi Kokoroko, il s’agit d’une rupture mentale et managériale qui consisterait à avoir de vrais enseignants, de vrais universitaires au service des universités africaines.

Le jury de la session de préparation sera présidé par le Pr AKE, Professeur des Universités à l’Université Houphouet Boigny qui, dans son intervention n’a pas manqué de remercier les responsables des Universités de Lomé et de Cotonou pour l’initiative prise d’organiser cette session en mutualisant les ressources humaines, matérielles et financières.

En effet, ajoute-t-il, le concours d’agrégation dont la première édition dans les sciences juridiques économiques et de gestion a eu lieu en 1983 à Abidjan, du point de vue du Pr AKE est un concours de recrutement de maîtres de conférences agrégés calqué sur le modèle français du fait de la colonisation. Ce concours est organisé par le CAMES avec pour objectif de mettre à la disposition des états, des enseignants de qualités reconnus sur le plan international. C’est dire que l’objectif final en organisant ce concours d’agrégation est de permettre aux Etats de disposer d’enseignants dont la potentialité, la compétence et la qualité sont réelles.

De ce fait, un certain nombre de qualité est attendu de l’agrégatif, notamment qu’il soit un maître de recherche, qu’il soit un maître de conférence à même de faire preuve d’aptitude pédagogique.

Le Prof Koffi Ahadzi-Nonou, Ancien président l’université de Lomé, quant à lui, dénote un faible taux de réussite au concours d’agrégation (concours très exigent et sélectif vu l’objectif ambitieux qu’il poursuit) en politique de gestion. Ce qui a motivé la décision de passer par la phase de préparation avant le concours d’agrégation du CAMES, tout comme le font les médecins.

Une convention de partenariat a été signée lors de la cérémonie entre l’Université de Lomé, et le Centre Africain d’Etude Supérieure en Gestion de Dakar au Sénégal.

En somme, pour le Doyen AKAM André du Cameroun lors de sa leçon inaugurale, 3 défis sont à relever par l’intelligencia africain dans l’enseignement supérieur : la massification dans les universités (faible taux d’accès 7% en Afrique), la privatisation et le professionnalisme. Pour les perspectives, le Professeur doigte la quête d’identité, l’exigence de modernité, l’esprit de compétitivité.

On note à ce concours de l’Excellence dans l’enseignement supérieur, la présence de plusieurs professeurs de l’université de Lomé notamment le Pr Grandi du Bénin, le Pr Wolou et le Pr Ayewouadan Akodah, Ministre de la communication et des médias du Togo.

YERIMA Amidatou

L'OEIL D'AFRIQUE

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