Revue à mi-parcours des activités de lutte contre le VIH et la Tuberculose
L’UONGTO fait le point de la mise en œuvre avec ses sous bénéficiaires et partenaires
L’OEIL D’AFRIQUE, le 16 Septembre 2024
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La mise en œuvre, la gestion et le suivi-évaluation des financements du fonds mondial, en ce qui concerne les activités sur le terrain dans le cadre de la lutte contre le VIH et la Tuberculose, ont été les différents aspects revisités lors de la revue initiée par l’Union des Organisations Non Gouvernementales du Togo (UONGTO) en vue d’évaluer les prestations menées durant ces 6 derniers mois.
La faîtière des ONG du Togo, organisatrice de cette rencontre qui débute ce 16 septembre 2024 à Kara pour durer 3 jours, motive la tenue de la revue :
“Avec notre partenaire l’Unité de gestion des subventions de fonds mondial (UGP), nous avons signé un contrat de mise en œuvre de la composante communautaire. Ce contrat nous lie par des indicateurs et des cibles à atteindre, par mois, par trimestre et par an. Sur le terrain, nous avons des ONG qui sont sous-bénéficiaires sur l’ensemble du processus, puis des acteurs de proximité qui sont avec les populations notamment les relais communautaires, les pairs éducateurs, les superviseurs et les médiateurs. Donc toutes ces organisations interagissent sur le terrain. Également, en dehors de ces acteurs, le ministère de la santé à travers les différents programmes notamment celui en lutte contre la tuberculose, le programme national de lutte contre le Sida, le CNLS et des démembrement des points focaux sur l’ensemble du territoire. C’est en vue d’atteindre les objectifs, les indicateurs et les cibles qui nous sont assignées en notre qualité de bénéficiaire secondaire, que nous avons jugé opportun d’organiser cette revue pour examiner les travaux menés par les différents acteurs sur le terrain, et les recadrer en cas de difficultés”. Aristide Djenda, Directeur Exécutif de L’UONGTO.
On note la présence et la pleine participation de tous les acteurs œuvrant dans le domaine de prenevtion et de lutte contre le VIH et la Tuberculose, notamment le ministère de la santé dont le représentant a procédé à l’ouverture officielle des activités.
Pour l’unité de gestion des projets, cet atelier est nécessaire lorsqu’on connaît l’historique de la rédaction, de la subvention du projet soumis au fond mondial.
“c’est une rédaction holistique impliquant tous les acteurs de chaque secteur qui a permis de monter une documentation, toute une subvention soumise au partenaire Fonds Mondial. Ce pourquoi, à la mise en œuvre egalement, il est nécessaire que les acteurs de mise en œuvre soient présents, pour faire un bilan de ce qui a été fait, et ce qui reste à faire. C’est donc important de redorer le blason à tous les acteurs impliqués, de leur réitérer les objectifs, les résultats attendus et aussi les indicateurs qui ont été contractualisés avec le fonds mondial… Voilà pourquoi cet atelier est important dans la mise en œuvre de cette subvention GC7” Dogbé Kokouvi, spécialiste suivi-évaluation de l’UGP
Il faut dire qu’au premier jour de cet atelier, les travaux ont été denses et participatifs, des difficultés de mise en œuvre ont été également évoquées…
- “Sur le terrain, côté VIH, il faut reconnaître qu’il y’a beaucoup à faire au niveau de la prise en charge du couple Mère et Enfant. Ici, à Kara, la région est un peu vaste, et vous connaissez nos réalités parlant des cultures. Une femme enceinte séropositive déjà suivie dans un centre, qui se décide d’aller voir sa belle famille et d’y rester pour l’accouchement, et s’absente durant 2 ou 3mois, on comprend que le suivi de l’enfant prendra un coup. Or, nous sommes tenues de faire à l’enfant dès sa naissance la PCR à 6semaines pour nous assurer de l’état de santé du nouveau né, et évaluer la transmission de la mère à l’enfant. ” Mme Payalo Essoyanam, assistante suivi et évaluation, volet communautaire région de la Kara
- Julien agbovi, assistant suivi évaluation ONG Action Communautaire pour la santé, pour sa part, estime que les difficultés observées résident dans la motivation des relais communautaires, la planification des activités et la triangulation des données de qualité afin de pouvoir prendre des décisions efficaces et efficiente au niveau national. “Les relais communautaires sont actuellement à 5.000f dans le mois, ce qui fait qu’ils ne sont pas dévoués à faire leur travail, étant tentés d’aller voir ailleurs, et donc leurs prestations ne sont pas à la hauteur des attentes” a-t-il évoqué entre autres.
Pour l’heure, les travaux continuent et aboutiront certainement à des recommandations concluantes.
Ayegnon Eva