Respect des droits de la femme pour une autosuffisance alimentaire

 Respect des droits de la femme pour une autosuffisance alimentaire


La KAS, l’ONG Floraison et les Honorables Députés sensibilisent les populations de la région de la Kara

L’Oeil d’Afrique, le 03/01/23
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La citoyenneté active de la femme se ressent plus à travers l’égalité entre les sexes, une condition essentielle pour une participation effective des femmes au développement économique et social de la nation.


Cependant, de part et d’autres, l’on rencontre encore des réticences à accorder à la femme le bénéfice de ses droits, surtout lorsqu’il s’agit de partager l’héritage familial, le foncier en l’occurrence. Cet état de fait a pour conséquence d’accentuer la pauvreté de la femme, et par voie de fait, l’insécurité alimentaire dans les ménages.

En campagne de sensibilisation ce 28 décembre 2022 à Kantè, sur les droits de la femme, et le rôle de celle-ci dans le renforcement de la sécurité alimentaire, les honorables N’Kéré Komi et Agbandao Nahou ont entretenu les populations sur les dispositions du code foncier et domanial de 2018, code qui exhorte à l’horizon 2023, la prise en compte de l’égalité Homme/Femme dans le partage de l’héritage foncier.
En outre, durant cette sensibilisation, les hommes ont été prévenus et mis en garde sur les sanctions réservées à quiconque tomberait sous le coup de la loi, en primant la femme dans le partage des terres cultivables.

En effet, les réticences auxquelles fait face le respect des droits des femmes à l’accès de l’héritage foncier, selon Mme Quenum Claire, Coordonnatrice de l’ONG Floraison, s’expliquent par l’omniprésence d’un patriarcat très encré en Afrique. Ce pourquoi, il faudrait travailler pour que l’être du sexe masculin change de mentalité, parce qu’au fond, il ne peut prétendre à lui seul, pouvoir gérer le monde. Nécessairement, il est besoin de l’intervention de l’être du sexe féminin, et cela doit être des relations de complémentarité.

Les femmes en réalité, poursuit-elle, gèrent plus de charges familiales que les hommes, quoique l’homme en tant que chef de famille, contribue financièrement, les détours pour mettre la famille à l’aise sont assurées par la femme, qui va jusqu’à se sacrifier elle-même lorsque les réserves alimentaires ne suffisent pas, pour prodiguer les pitances de tous les jours, les soins quotidiens des enfants.


“En ce sens les hommes doivent comprendre que les femmes tiennent les familles et la sécurité alimentaire, en mains” a-t-elle conclu.

Il faut noter que la campagne de sensibilisation tenue dans le Kéran, a été observée par des honorables députés également dans d’autres Préfectures de la région de la Kara notamment Assoli, Niamtougou, Bassar et Dankpen… ce, dans le cadre de la mise en oeuvre du progrès “Un seul monde sans faim, droit foncier de la femme en Afrique de l’Ouest” EWoH2.

Ayegnon Blaise

L'OEIL D'AFRIQUE

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