Phase 2 du projet Féministes en action

L’ONG IFD renforce les capacités d’un pool de jeunes filles en leadership féminin et la prise de parole en public

L’Oeil d’Afrique, le 24 août 2023
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Au croisement de la rhétorique et de l’éloquence, se trouve l’Art Oratoire, cette capacité de parvenir à convaincre son interlocuteur, ou à émouvoir son public rien que par la parole. Un bon leader doit donc disposer de ces attributs, de ces qualités, des enseignements que cherche à inculquer à un pool de jeunes filles et femmes activistes, l’ONG Initiative Feminine pour le Développement à Aneho ce 23 Août 2023. Cette activité s’inscrit dans la mise en oeuvre du projet Féministes en action, dans sa phase 2, qui s’exécute avec le financement de l’Agence Française de Développement (AFD) à travers l’initiative Pananetugri pour le Bien-être des Femmes (IPBF) basée au Burkina Faso.

Dispensé au premier jour par Mme Andréa Aziabou, juriste et formatrice sur le leadership feminin, le module sur le Leadership féminin et la Prise de parole en public poursuit l’objectif de faire de ces participantes, des jeunes filles exemplaires en leadership dans leur communauté. Selon la formatrice, différents points seront abordés dans cette thématique, notamment les caractéristiques d’un bon leader, les obstacles et comment les surmonter, comment avoir confiance en soi. Également, sur la prise en parole en public, poursuit-elle, il va s’agir de les outiller sur comment parler en public, la gestuelle, la posture à adopter, les astuces face au public pour mieux faire passer son message… Ainsi, l’écoute, la sincérité, la clarté sont entre autres compétences à cultiver pour la jeune fille leader, a-t-on appris. A cela, s’ajoutent la vision futuriste et la recherche d’un mieux-vivre et un épanouissement psychologique pour la communauté et la collectivité, peut-on déduire de la formation.

L’essentiel pour la Directrice Exécutive de l’ONG IFD, Mme Totine Kolani, est que les participantes puissent être à même de relayer et partager dans leurs milieux respectifs les enseignements à elles dispensés au cours des deux jours que vont durer l’atelier.

” Nous comptons beaucoup beaucoup sur nos participantes que nous formons pour qu’elles soient le relais, puisqu’elles viennent d’horizons divers notamment les milieux estudiantins, formations professionnelles, des élèves aussi…pour pouvoir relayer le message pour la lutte et l’affirmation du leadership féminin ” a-t-elle confié.

Au deuxième jour, les communications ont tourné autour de la thématique des violences basées sur le genre (VBG). Animée par Mme Tem Nabroulaba Reine, la communication a oeuvré à éveiller les jeunes filles et femmes participantes sur les différentes formes de VBG, ces maltraitances regroupées sous le vocable “Violences sexistes” et qui sont à l’origine de moult entraves aux libertés fondamentales de la jeune fille et de la femme, dans leur épanouissement plein et entier. Dans son entretien, la formatrice n’a pas manqué d’inciter ou d’encourager les filles à dénoncer ces actes qui se cachent le plus souvent sous l’ombre des us et coutumes et de la tradition, mais qui font plus de mal que de bien à l’humanité, dans sa lutte contre la faim et la pauvreté. Aussi, les participantes ont-elles appris et compris que les nouvelles dispositions légales sont intransigeantes en matière de violences sexistes, et promettent en parler à leur entourage, les lieux et secteurs d’activité de la vingtaine de participantes étant divers et diversifiés.

Il faut dire que cette activité vient en complément à d’autres déjà entamées dans sa première phase qui renforcent le résilience contre les violences basées sur le genre (VBG) et s’inscrit dans la droite ligne du projet « Consolidation du pool de jeunes filles et jeunes femmes activistes féministes du Togo par leur prise en main de leur santé sexuelle, reproductive et des droits connexes (SSRD) »

Dachemil Atouray