Lutte contre le VIH-Sida : des progrès réalisés, mais encore de défis à relever
Paix et sécurité dans l’espace UEMOA
La 7ème réunion ministérielle s’est tenue à Lomé
L’Oeil d’Afrique, le 11 Novembre 2022
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La 7ème réunion des ministres sur la sécurité dans l’espace UEMOA s’est tenue à Lomé ce 11 Novembre 2022, et statue sur l’application du programme de lutte contre le terrorisme.
Il est admis que jusqu’à une date récente, les pays côtiers étaient à l’abri du terrorisme. Mais les derniers développements de l’actualité montrent une mutation voire une exacerbation de l’insécurité au point que besoin se ressent de mutualiser les forces pour en venir à bout.
Ainsi, précise le Représentant du Président de la commission de l’UEMOA, Mamadou Serifo Jaquite, lors de la 7ème réunion des ministres de l’espace UEMOA qui aborde en long et en large ce fléau, qu’il s’agit de réduire les Impacts sur les vulnérabilités, une bataille communautaire.
Pour y travailler, les responsables des armées, se mettent en mode d’organisation pour faire face au terrorisme. “Une initiative à saluer dans la mesure où elle permet d’éteindre les étincelles de feu avant qu’elles ne se propagent” a tenu à préciser le Gal de Brigade Yark Damehane, Ministre de la sécurité et de la protection civile du Togo.
Cette disposition est d’autant plus importante dans la mesure où le terrorisme jadis observé dans les régions du Sahara migre dorénavant en se propageant dans les pays côtiers. Et donc pour plus d’efficacité, il faudrait une activité collégiale, bien coordonnée dans les pays membres.
Il s’agit d’appeler à plus d’efficacité sur les théâtres d’opérations de maintien de paix. Et pour que cela soit possible, le chef de l’Etat du Togo a pris l’initiative de proposer à ses paires, bien d’années auparavant, une résolution portant sur la prise en compte de la question de paix et de sécurité dans l’agenda de l’UEMOA, alors qu’initialement, l’organisation était destinée à des projets économiques et financiers. “Il ne peut y avoir de développement sans paix et sécurité” a-t-il soutenu.
L’Afrique de l’ouest et les pays membres de l’UEMOA ont de ce fait choisi de prendre un acte additionnel au protocole de l’UEMOA, en y ajoutant la gestion des questions de paix et sécurité, indispensable au développement. Cette dynamique mérite donc d’être évaluée après des années de mise en œuvre, mesurer les efforts consacrés par les diverses autorités des pays de la zone.
En effet, l’UEMOA dont la création date de 1994, à part les champs économiques et financiers auxquels l’organisation est initialement dévolue, a eu au cours de sa session du 31 mai 2021 tenue également à Lomé, à élargir son champ d’action. Ainsi, les volets “promotion de la paix et la sécurité” ont été pris en compte lors de la rencontre des chefs d’état de l’UEMOA, à travers un acte adittionnel adopté au Burkina Faso en 2018.
Il s’agit donc aujourd’hui de prendre des résolutions en tenant compte des rapports d’évaluation de la situation sécuritaire, en mettant en place des mesures effectives à la promotion de la paix et la sécurité.
Certainement à l’observation générale, on peut déjà deviner que le contenu du rapport tenu secret à la presse par les experts relativement à la situation sécuritaire dans la zone UEMOA, relève une complexité de la crise liée au terrorisme: avec des conséquences mesurables par le nombre de déplacés, les écoles fermées, et la dégradation des économies, avec une perturbation des échanges économiques.
Ainsi, l’accord cadre nouvellement pris, établit la coopération entre les pays de l’UEMOA, avec des objectifs précis. Cette démarche nécessite l’adoption de mesures idoines, dont les points ont fait l’objet d’un échange à huit clos entre les ministres et les experts diligentés ce 11 Novembre à Lomé. Des référentiels pertinents pour lutter efficacement contre cette forme de criminalité qui ne se limite pas à un seul État. Et pour plus d’efficacité et d’efficience, les populations sont impliquées selon un agenda qui couvre la période 2021-2025.
Aussi est-il pris en compte le projet d’interconnexion des postes frontaliers des pays membres de l’UEMOA avec un prélèvement qui avoisine les 70% du budget, soit 10 milliards de francs cfa pour permettre un meilleur suivi des informations et renseignements policières dans la zone UEMOA.
En définitive, la rencontre de Lomé, à ce jour, va donner la possibilité d’évaluer l’état des lieux de la réalisation de ce noble projet afin de mieux cerner les difficultés et les mesures appropriées au renforcement de la concorde et la solidarité dans l’espace communautaire.
Après la décision du 17 septembre 2021 prise à Abidjan (Côte d’Ivoire), la réunion qui est la 7ème du genre vient en droite ligne donner l’occasion aux ministres des huit (08) pays représentés, d’accorder leur violons en ce qui concerne la sécurité dans leur espace.
Au cours de cette 7ème réunion, des condoléances ont été présentées aux familles éplorées par des actes terroristes. Et pour les responsables des divers pays, c’est l’occasion de saluer le courage et le bon sens des populations en lutte contre le terrorisme.
Notons que pour les experts appelés à étudier la situation de la crise sécuritaire dans la sous région, le problème est transnational et donc mérite une riposte collective des pays de la sous région.
Expert Kossi AYEGNON