Lutte contre le VIH-Sida : des progrès réalisés, mais encore de défis à relever
Mise en œuvre du projet PPDE: L’ONG IFD forme 5 clubs d’ambassadeurs et ambassadrices et les outille juridiquement pour lutter contre les VBG/VFF
L’OEIL D’AFRIQUE, le 27 Juin 2024
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Cinq (05) Clubs des ambassadeurs et ambassadrices de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles viennent de se constituer à Matchalé, dans le canton d’Afagnan. C’est à l’issu d’un atelier organisé par L’ONG Initiative Féminine pour le Développement ce 26 Juin 2024, dans le cadre de son projet de Promotion et de Protection des Droits et Égalités (PPDE) des Genres au Togo, régions maritimes et Kara.
“Cette rencontre fait suite à une première rencontre organisée le trimestre passé, dans le cadre du projet de l’appui aux femmes et aux jeunes filles agricultures et transformatrices de Matchalé relatif à la lutte contre les violences basées sur le genre. C’est un projet financé par L’ONG Internationale CARE Bénin Togo, avec l’appui de l’Union Européenne. Ce matin, nous sommes en train d’organiser un atelier afin d’outiller ces femmes et jeunes filles agricultrices et transformatrices, pour pouvoir être des ambassadeurs et ambassadrices de lutte contre les violences basées sur le genre dans la préfecture d’Afagnan. ” Mme Kolani Totine, Directrice Exécutive de l’ONG IFD.
En effet, le monde entier et surtout africain est resté spectateur face aux retombées négatives provoquées par la crise sanitaire de la COVID 19, suivie de la guerre russo-ukrainienne, sur la sécurité alimentaire: flambée des prix, rareté des denrées alimentaires de première nécessité… Et pourtant, le continent qualifié à tort ou à raison de “mère nourrissiere”, regorge de mains d’œuvre solides suffisantes et qualifiées pour assurer par son agriculture et son élevage, une sécurité alimentaire à ses populations. Constituant un pourcentage majoritaire de la main d’œuvre en Agriculture, les femmes auraient pesé lourd dans la balance de la croissance, si elles étaient prises en compte, à juste titre. C’est dire que l’autonomisation de la femme est un facteur fondamental à l’atteinte des ODD1 et 2. Les féministes l’ont compris tôt, et se sont lancés à entraver la voie à tout acte violateur des droits de la femme.
Ici à Matchalé, l’activité s’inscrit dans la logique d’outiller, ou de nantir d’outils juridiques, ces hommes et femmes Ambassadeurs et Ambassadrices de lutte contre les VBG, afin qu’elles puissent contribuer au mieux au changement de mentalité sur la perception du concept, et la réduction des cas de VBG de la localité Matchalé (Afagnan)
“Dans les communautés, les Ambassadeurs et Ambassadrices auront pour rôle d’identifier les cas de VBG, de prévenir les cas de VBG, de dénoncer, d’accompagner et de suivre tout victime des violences basées sur le genre. Il y aura 4 clubs de femmes et un club composé essentiellement d’hommes afin de permettre aux femmes de participer et d’exprimer aisément leur leadership. Il faut dire qu’ils ont déjà été outillés avant cet atelier de création, ils ont suivi des formations sur les VBG, les droits humains, essentiellement sur les Droits Humains des femmes et des filles. Donc, ils ont un peu les différents outils nécessaires pour leur mission. Nous ne viendrons juste que leur montrer le fonctionnement du mécanisme de gestion des plaintes: comment faire lorsqu’ils reçoivent un cas de VBG, comment le traiter et comment s’assurer que la personne rentre dans ses droits. S’assurer qu’on lutte efficacement contre les violences basées sur le genre dans les communautés” Andréa Aziabou, Juriste, Spécialiste genre.
Plus spécifiquement, il s’est agi de créer cinq (5) clubs des ambassadrices et ambassadeurs de lutte contre les VBG à Matchalé/Afagnan, d’Outiller et former suffisamment les ambassadrices et ambassadeurs sur la communication, leurs rôles et les mécanismes de gestion des plaintes des cas de VBG à Matchalé/Afagnan,… Bref de prevenir les VBG/VFF à Matchalé/Afagnan à travers un leadership porteur.
NOUWOTO KOMLANVI Claude, le chef projet PPDE au niveau de l’ONG IFD estime pour sa part que le concept genre est une notion transversale indispensable au développement communautaire. Précisément, au niveau de la femme, son épanouissement nécessite beaucoup d’appui parlant de son développement personnel et celui de son AGR. C’est en cela l’initiative de Care Bénin-Togo, mise en œuvre par L’ONG IFD, est louable.
Une brève cérémonie a servi d’ouverture à ladite rencontre, cérémonie marquée par la présence et l’allocution de chef quartier de Matchalé, et du représentant du Préfet de Bas Mono.
Pour le Secrétaire Général de la Préfecture de Bas Mono, EDOH Komlanvi, qui a officiellement lancé l’atelier, c’est le projet de l’ONG IFD vient à point nommé lorsqu’on connaît les problèmes inhérents aux VBG/VFF dans la localité, et la mise sur pied de ces clubs contribuera à renforcer le niveau de compréhension des différents aspects et conséquences des VBG sur l’équilibre social.
Il faut dire que le chef du village de Matchalé, pour sa part a appelé les participants à prendre au sérieux les enseignements et à les mettre en application pour un développement harmonieux et le vivre ensemble dans la communauté.
YERIMA Amidatou