Lutte contre le VIH-Sida : des progrès réalisés, mais encore de défis à relever
Mise en oeuvre de la phase 2 du projet Féministes en action
L’ONG IFD outille des jeunes activistes sur le féminisme, la SSR et les VBG
L’Oeil d’Afrique, le 23 septembre 2023
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L’éducation de la jeune fille, le féminisme, la santé sexuelle et reproductive, les violences sexistes ou violences basées sur le genre…ce sont les points saillants de l’atelier de formation et de renforcement de capacités organisé par l’ONG Initiative Féminine pour le Développement (IFD) à Lomé.
Débuté à Lomé, le 21 septembre 2023, et ce, pour trois jours, l’atelier connait la participation d’une trentaine de jeunes filles et femmes activistes qui suivent avec intérêt les enseignements soigneusement ciblés pour renforcer leur Leadership dans les différents domaines dans lesquels elles exercent.
L’objectif principal selon les organisateurs de cet atelier est de contribuer à renforcer la résilience de la jeune fille et jeune femme contre les grossesses non désirées, les IST/MST-SIDA, les VBG, à travers un féminisme maîtrisé et une main-mise sur leur santé sexuelle et reproductive afin de préserver leur état de santé général en vue de l’exercice d’un leadership féminin porteur.
Pour Mme Akoussah Adzowoa Mawuse Emefa Nelly, une personne ressource de l’ONG et membre du conseil d’administration, c’est l’occasion de dire un sincère merci à L’Initiative Pananetugri pour le Bien-être de la Femme (IPBF) Initiatrice du premier fonds féministe en Afrique de l’Ouest nommé Fonds Pananetugri, qui a depuis un certain temps soutenu l’Initiative Féminine pour le Développement (IFD) pour la mise en oeuvre de son projet « Consolidation du pool de jeunes filles et jeunes femmes activistes féministes du Togo par leur prise en main de leur santé sexuelle, reproductive et des droits connexes (SSRD) », projet dont la phase 2 se déroule actuellement.
Pour la cause, des spécialistes, et non des moindres, ont été invitées afin de dispenser des modules.
“Aujourd’hui sur invitation de l’IFD, j’entretiens 20 jeunes filles sur les questions de féminisme, la perception de féminine dans la société africaine, la définition du féminisme, c’est quoi être féministe. Au-delà de ça, nous allons également échanger sur les principes de féminisme, les obstacles et les acquis du féminisme en Afrique, ensuite sur les grands questionnements du mouvement aujourd’hui pour qu’elles puissent avoir tous les outils nécessaires pour pouvoir militer en faveur de la cause féministe dans la société togolaise et contribuer à déconstruire toutes les perceptions qui sont en défaveur du féminisme au Togo” explique Mme Andréa Aziabou, la formatrice qui est également intervenue au troisième jour sur les questions de Violences Basées sur le Genre.
Relativement à la Santé Sexuelle et Reproductive (SSR), les débats ont essentiellement porté sur la sexualité, l’hygiène menstruelle, comment prendre soin de son intimité, connaître son cycle menstruel, connaître son organisme et savoir le risque qu’on court si on n’en prend pas soin.
“Nous avons également débattu de l’avortement, parce que si on ne jouit pas d’une sexualité responsable, il ya des consequences négatives qui en découlent. Nous avons donc abordé l’avortement, les grossesses non désirées et leurs conséquences. Les précautions à prendre notamment la planification familiale, les méthodes contraceptives mises à la disposition et les différentes structures à qui s’adresser en cas de besoin” confie Mme GUEDJI-ONISHA Élie, Infirmière Auxiliaire prestataire à l’ATBEF (Association Togolaise pour le Bien-être Familiale) au micro de L’Oeil d’Afrique.
Il est attendu à la fin des travaux, que les participantes puissent être des leaders, avoir la maîtrise de leur santé sexuelle, reproductive et de leur vie en général. “Au terme de cette séance de formation et de renforcement de capacités sur le féminisme, la santé sexuelle et reproductive, et la Violence Basée sur le Genre, je voudrais m’adresser à toutes les jeunes filles, leur dire qu’elles sont la relève de demain. Si nous les formons, si nous les renforçons, c’est pour qu’elles puissent continuer à relayer les messages que nous sommes en train de porter, à savoir la revendication de nos droits et surtout notre identité de féministe” renchérit Mme Kolani Totine, Directrice Exécutive de l’ONG IFD qui conclut en remerciant les intervenantes et toute l’équipe du Projet.
Du côté des bénéficiaires, Atalma Wilfried Sa’ndé, étudiante en troisième année de Biologie, Dabla-Zankpé Essi coiffeuse, TUGLI Adjo Elisabeth – bright étudiante en troisième année de Biologie et Physiologie Animale, toutes sont unanimes sur la nouvelle perception et les complémentarités éducatives que leur procurent les séances de formation et de renforcement de capacité initiées par l’ONG IFD et promettent en partager les acquis avec leur entourage.
AYEGNON Éva