Quelle solution envisageable pour rentrer dans un esprit d’apaisement au Togo?
Mise en œuvre de la CSU au Togo

L’UE finance un nouveau projet pour la consolidation de l’engagement politique autour de la CSU, projet dont l’UONGTO est chef de file
L’ŒIL D’Afrique, le 26 Mars 2025
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L’Union des Organisations Non Gouvernementales du Togo (UONGTO) lance ce 25 Mars 2025 à Lomé, le Projet de renforcement de la société Civile sur la Couverture Sanitaire Universelle et de plaidoyer pour la création d’un cadre de concertation et de suivi d’un cadre de concertation et de suivi participatif de la mise en œuvre de la CSU et de l’augmentation du financement domestique de la santé au Togo. Ce projet financé par l’Union Européenne à travers le Projet de renforcement de la société civile pour la promotion et la protection de la liberté d’association et de réunion au Togo (PRO LAR UE), ce, pour une durée de 18 mois (Février 2025 à Aout 2026), sera mis en œuvre par un consortium composé du Réseau des associations des personnes vivant avec le VIH au Togo (RAS+ TOGO), l’International Network for Social Protection Rights- Togo (INSP!R TOGO) et l’UONGTO en sa qualité de Chef de File. D’un financement total de 19 676 900 FCFA soit 29 997 euros, ce projet initié pour être exécuté essentiellement dans le domaine sanitaire, cible les autorités locales et administratives, les décideurs politiques, parlementaires bref la population togolaise en générale






En effet, l’accès à la santé est un droit universel reconnu. Pour garantir à toutes les couches socio-économiques de pouvoir se soigner, la couverture sanitaire universelle a été instituée en 2015 comme étant l’une des cibles des Objectifs de Développement Durable (ODD), puis en 2019 lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur la CSU comme étant non seulement un résultat mais surtout un indicatif de développement. Elle vise à l’horizon 2030, de parvenir à ce que chaque personne quel que soit son rang social, puisse bénéficier des soins de santé aux lieux et temps voulus, sans que des difficultés d’ordre financier ne constituent une limite ou un frein à son accomplissement. Il a donc été question, à son institutionnalisation, que chaque état signataire, en tant que garant du bien-être et de la santé de ses citoyens, puisse veiller à l’aboutissement et la mise en œuvre de la CSU.
Au Togo, la mise en œuvre de la couverture sanitaire universelle s’est traduite par l’instauration en 2021 de l’Assurance Maladie Universelle (AMU) qui prend en partie les charges sanitaires des ménages, grâce au budget alloué par l’Etat au secteur de la santé, budget annuel dont le pourcentage vis-à-vis du budget total n’excède pas les 7,28% depuis 2001, sauf en 2020 où le financement de l’Etat du secteur sanitaire a atteint 8,3% en raison des dépenses liées à la gestion de la COVID 19. Cet état de fait, a pour conséquence, malgré les efforts des autorités, de voir 61,5% des dépenses pour la santé supportées directement par les ménages, d’après le rapport 2022 sur le financement domestique de la santé au Togo.
Pour être fidèle aux engagements d’Abuja, chaque Etat signataire devrait consacrer au minimum 15% de son budget général au financement du secteur de la santé. Pourtant, on note de 2023 en 2024, un financement togolais de la santé de l’ordre de 112,62 milliards soit un pourcentage de 5% du budget total. C’est dire qu’entre 15% conclu et 5% réalisé, l’écart est significatif. Le présent projet lancé par le Consortium UONGTO- RAS+ TOGO- INSPIR TOGO trouve son sens : Contribuer au renforcement de l’engagement politique autour de l’agenda de la Couverture Sanitaire Universelle.





Il est prévu tout au long de ce projet, de parvenir à renforcer les capacités de participation des citoyens à la mise en œuvre de la CSU, d’élargir l’espace de concertation et de dialogue Etat-SC autour de la mise en œuvre de la CSU et d’appuyer la participation de la société civile au suivi de la mise en œuvre de la CSU. A ce titre, Six (06) activités principales sont prévues notamment l’organisation de : (1) un atelier de formation des OSC sur la CSU, la redevabilité sociale et sur le mécanisme d’engagement de la société civile (CSEM) pour la CSU à l’horizon 2030, (2) des dialogues communautaires sur la CSU, la redevabilité sociale et sur le mécanisme d’engagement de la société civile (CSEM) pour la CSU à l’horizon 2030, (3) des actions de plaidoyer auprès du gouvernement et du parlement pour l’institutionnalisation d’un cadre de concertation et de suivi participatif de la mise en œuvre de la CSU et du financement domestique de la santé ; (4) des actions de lobbying auprès des partenaires techniques et financiers du Togo pour l’institutionnalisation d’un cadre de concertation et de suivi participatif de la mise en œuvre de la CSU et du financement domestique de la santé ; (5)des rencontres de suivi-évaluation participatif de la mise en œuvre de l’Assurance Maladie Universelle (AMU) ; (6) Appuyer les rencontres du cadre de concertation et de suivi participatif de la mise en œuvre de la CSU et du financement domestique de la santé.
Pour l’heure, rappelons que le troisième objectif des ODD vise à assurer la santé et le bien-être de tous, en améliorant la santé procréative, maternelle et infantile, en réduisant les principales maladies transmissibles, non transmissibles, environnementales et mentales. Ces enjeux sanitaires pourront être réalisés si la mise en place des systèmes de prévention est effective, les comportements présentant des risques pour la santé réduits, et que l’accès universel à une couverture médicale et aux services de santé est assuré…
Reportage: Ali Achiraf, Ayegnon Eva