Migration et développement durable

 Migration et développement durable

La CEJUS soumet à étude ses recommandations aux acteurs multisectoriels togolais

KOMLAN Kakéssiwa Directeur financier de CEJUS, représentant le Directeur Exécutif

L’ŒIL D’AFRIQUE, le 27 Janvier 2022

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Une journée spéciale pour la Clinique d’Expertise Juridique et Sociale (CEJUS), consacrée à la présentation des recommandations issues de l’acte 3 du Forum HARMATTAN. C’était à Lomé, ce 26 janvier 2022, devant un parterre d’acteurs indexés par lesdites recommandations notamment, le pouvoir public, les autorités administratives, les leaders religieux, les partenaires techniques et financiers, les OSC et Syndicats, les médias…

A l’issue de la troisième édition du Forum HARMATTAN tenue les 16, 17 et 18 Novembre 2021 à l’Auditorium de l’Université de Lomé, cette assise portant sur la question migratoire en lien avec le développement durable (avec pour thème : Migrations, traite des êtres humains et développement durable), a donné lieu à des recommandations.

Il a été question durant la rencontre de ce jour de susciter une large discussion sur les avantages et les inconvénients de la migration. Il s’agit pour la CEJUS de prendre la mesure pour donner l’occasion à des actions concrètes d’apporter plus d’approches et stratégies afin de mettre fin à des risques encourus par les migrants. En somme, un appel à une implication plus accrue de la part des partenaires engagés, en ce qui concerne les protections de migrants, mais également l’offre de meilleure prise en charge.

Pour ce faire, les réseaux d’acteurs ont été tenus informés sur les actions, sujettes à la migration, des traites et du développement, des thématiques intrinsèquement liées, du fait que les migrants constituent des apports en termes de revenus dans une certaine mesure à leur pays de provenance, de par la main d’œuvre parfois corvéable, à bon marché qu’ils constituent, ce, dans diverses catégories d’emplois.

En d’autres termes, l’atelier d’échange organisée par la CEJUS ce 26 janvier 2022 et dont l’Agora Senghor a servi de cadre, a été une plateforme ouverte pour cerner l’évolution de la prise en compte des migrants, soit qu’ils sont parfois des exilés venant de diverses origines.

Des cas de figure, il en existe, qui  n’entrent pas en droite ligne de la  prise en charge telle qu’inscrite sur les  registres des  conventions internationales: population affectée par les effets directs des changements climatiques, soit  par le terrorisme ou extrémisme violent, ou tous autres phénomènes qui exacerbent les  causes de déplacement des êtres humains, causes qui parfois ne sont pas prises en compte par le cadre des  conventions internationales qui tendent à faciliter l’insertion des migrants dans les  pays d’accueil, soit de retour volontaire au cas où les facteurs provocateurs agissant sont maitrisés. Dans ce sens, la rencontre de ce jour a servi à aider à travers les recommandations, à l’amélioration   des politiques, projets et programmes élaborés dans le cadre de la prévention et de la protection de traites liées à la migration, qu’elle soit régulière ou irrégulière, ce, au vu des risques identifiées à l’occasion des échanges du 3ème Forum Harmattan.

En effet, bien que la migration soit naturelle dans la plupart des conditions, elle se résume à des risques. Les cas  récents évoqués par les médias sur la  maltraitance infligée aux migrants en  Libye, sans exclure les violences dans  les régions de l’orient, des  violences échappant le plus souvent à la   circonspection, du  fait de déficit de cadre structurel tels que les  observatoires, l’engagement des organisations de la société civile (OSC), ou plus encore, par  le fait des vendeurs  d’illusion qui font  miroiter monts et merveilles, des  destinations de rêve illusoires et parviennent à capter de potentiels candidats naïfs prêts à tout pour s’échapper de  supposés ou réels  impasses. Et le plus souvent, ce sont des victimes faites sur des circonstances qui alimentent leur crédulité à des aventures sans lendemain pour la grande majorité, des esprits moins avertis. Ils sautent ainsi à l’eau, sans Bouée de sauvetage, et se retrouvent face à de véritables prédateurs. Des passeurs cupides, n’ayant plus aucun repère, livrés à leur triste sort, ne sachant plus à quel saint se vouer, se noient dans les océans glaciaux. En bref, l’immigrant se confronte à une vie rude…

Les conditions favorisant cette migration, conditions entre autres de précarité mais, surtout liées aux désirs de satisfaction de curiosité de s’ouvrir à d’autres horizons, faire de voyages d’étude peuvent tourner en cauchemar, si bien qu’il y ait urgence de définir ou de renforcer les encadrements règlementaires et indispensables, en vue de trouver de véritables « bouées de sauvetage » pour d’éventuels candidats, et de permettre que la migration ne soit plus synonyme aux traites.

Expert AYEGNON KOSSI BLAISE

Directeur de Publication de L’Oeil d’Afrique

C’est pour ainsi dire, des conditions doivent être la base favorisant cette mutation nouvelle, d’où des recommandations doivent réellement pouvoir aider à la balise de cette voie.

L'OEIL D'AFRIQUE

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