Lutte contre le VIH-Sida : des progrès réalisés, mais encore de défis à relever
Média Fondation for West Africa forme les Journalistes sur le cadre juridique de l’exercice de leur profession
L’OEIL D’AFRIQUE, le 29 Novembre 2024
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Dans un contexte de renforcement des législations sur la cybercriminalité et la régulation des médias, il est crucial que les professionnels des médias adoptent une approche prudente afin de naviguer dans un environnement légal en constante évolution. Les cyber médias, en particulier, doivent faire face aux défis posés par les comportements des citoyens ordinaires qui, sans une formation adéquate, peuvent diffuser des informations sans respecter les normes déontologiques.
L’initiative de West Africa Media Fondation de renforcer les compétences des journalistes, militants et défenseurs des droits de l’homme est primordiale.
La formation sur le thème: « Prévenir les poursuites judiciaires en tant que journalistes, militants et défenseurs des droits de l’homme » est un pas important vers la protection des acteurs de l’information face aux risques juridiques. Cette formation, qui s’est tenue virtuellement le 29 novembre 2024, a vu la participation de deux éminents juristes : Me Houssou Brice du Bénin et Me Dogbemin Koné de Côte d’Ivoire. Ensemble, ils ont apporté leur expertise pour sensibiliser les participants des trois pays concernés, à savoir le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Togo, aux meilleures pratiques et aux stratégies de prévention des poursuites judiciaires.
En effet, plusieurs rapports signalent que la situation de la liberté de presse dans divers contextes nationaux est marquée par une sensation croissante de persécution visant les journalistes, tant hommes que femmes. Les défenseurs des droits de l’homme soulignent une dérive préoccupante des libertés de la presse. Face à cette situation alarmante, ils appellent à une action proactive, en mettant l’accent sur l’importance de la prévention.
3Les discussions concernant le cadre juridique, tant au niveau national qu’international, révèlent des tensions persistantes entre les médias, les activistes et les défenseurs des droits humains. Parmi les principaux défis identifiés figurent les nouvelles lois issues de la jurisprudence en matière de technologies de l’information et de la communication. Ces lois régulent notamment la production de commentaires en ligne sur les articles diffusés sur Internet, ainsi que les responsabilités associées. De plus, la production et la diffusion de vidéos peuvent également exposer les journalistes à des poursuites judiciaires.
Dans ce contexte, il est impératif que les journalistes adoptent des mesures rigoureuses pour garantir la véracité de leurs informations. Ils doivent s’engager à respecter des normes élevées d’éthique journalistique, en s’assurant de vérifier les faits et de recouper les informations avant leur publication. Ne pas agir ainsi pourrait les conduire à des situations délicates, analogues à un jeu de dés où le risque de désinformation est élevé.
Par ailleurs, il est crucial de repenser les meilleures pratiques en journalisme afin de rendre la presse économiquement viable, surtout face à la concurrence des nouveaux médias qui privilégient l’instantanéité. Cette transformation nécessite non seulement des compétences nouvelles, mais aussi un modèle économique soutenable qui permette de produire un journalisme de qualité.
Il est à noter également que la quête d’une presse libre et indépendante est souvent entravée par des tentatives de coopération entre certains médias et les pouvoirs publics. Bien que cette coopération soit parfois perçue comme nécessaire, il est essentiel que les médias restent critiques et adaptables, tout en préservant leur rôle de « quatrième pouvoir ».
À l’avenir, pour garantir une véritable liberté de la presse, un équilibre entre innovation, éthique et responsabilité doit être trouvé, dans le respect des droits fondamentaux de chacun.
Le “Printemps de la presse traditionnelle” est un concept qui pourrait être envisagé si celle-ci réussit à s’adapter à ces nouvelles réalités economique. Cela pourrait inclure la revalorisation des contenus, l’innovation dans les formats de transmission d’information, et un engagement accru avec le public pour reconstruire la confiance. Quel est l’avenir de la presse traditionnelle face à la montée de nouvelles formes de communication, notamment celles portées par les réseaux sociaux?
Commentaire
En attendant, certains journalistes et activistes choisissent de fonctionner depuis des pays pour des raisons ;;;. Cela leur permet de contourner l’autocensure qui peut peser lourdement sur la presse dans leurs pays d’origine, leur offrant ainsi une plus grande liberté d’expression.
La montée de ces voix alternatives peut affaiblir la presse traditionnelle, qui est souvent soumise à des règles et des normes déontologiques. La distorsion du marché, engendrée par la concurrence déloyale des réseaux sociaux, pose également un risque économique pour les médias traditionnels qui peinent à trouver un modèle économique viable.
Les activistes et journalistes sur les réseaux sociaux peuvent tirer profit de la monétisation offerte par ces plateformes. Ce degré de liberté et les ressources financières qu’ils peuvent obtenir leur donnent un avantage, alors que la presse traditionnelle doit faire face à des restrictions budgétaires et à une diminution de ses revenus publicitaires.
La situation peut également nuire à la crédibilité de la presse traditionnelle. Si une partie du public se tourne vers des sources d’information moins rigoureuses, cela peut créer un climat de méfiance vis-à-vis des médias traditionnels, perçus comme moins réactifs ou moins audacieux.
En somme, bien que la crise actuelle soit significative, il est encore possible pour la presse traditionnelle de se réinventer. Cela nécessitera une réflexion approfondie sur son rôle, sa mission et ses méthodes de fonctionnement à l’ère numérique.
AYEGNON TOVALOU KOSSI BLAISE
EXPERT MEDIA
blaiseayegnon@gmail.com