Lutte contre les grossesses en milieu scolaire: L’ONG IFD en campagne de sensibilisation sur les SSR et les VBG

L’Oeil d’Afrique, le 28 avril 2023
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SSR et VBG, principales thématiques autour desquelles s’est tournée, ce mercredi 26 avril 2023, une séance de sensibilisation à l’endroit des jeunes filles lycéennes de l’Institut Technocrate de Lomé.
Initiée par l’ONG Initiative Féminine pour le Développement (IFD), avec le soutien de l’Initiative Pananetugri pour le Bien-être de la Femme (IPBF) et l’Agence Française de Développement (AFD), cette activité trouve sa motivation dans la recherche constante d’un mieux vivre, d’un meilleur épanouissement social et éducatif pour la jeune fille togolaise.
En effet, au nombre des fléaux qui guettent la jeune fille, tant dans l’apprentissage de métier que sur les bancs de l’école, se trouvent les Violences Basées sur le Genre (VBG), objet de ladite sensibilisation. Pire que les pandémies d’usage, ou celle de la Covid19, les VBG (Violences Basées sur le Genre) sont à l’origine de l’accentuation de la faim, la pauvreté, le dénuement ou l’insécurité alimentaire, faits qui se constatent de plus en plus dans les milieux ruraux et semi-urbains, sans compter également avec la guerre russo-ukrainienne dont les conséquences notamment la vie chère ou l’inflation ne sont plus à citer.

Certes, plusieurs études démontrent que les grossesses surviennent en majorité entre l’âge de 15 et 17 ans (soit 54,19 %) dans les classes comprises entre la 5ème et la 2nde. Mais encore, dans cette tranche d’âge, environ 70 % des femmes qui tombent enceinte en milieu scolaire arrêtent les études ou les apprentissages, et seulement 7 % parmi celles qui arrêtent, reprennent après l’accouchement. Et pour celles qui font recours à l’avortement clandestin, les plus chanceuses s’en sortent avec au moins une altération de l’appareil reproductif, avec des difficultés de procréation future.
Face à ce sombre tableau qui dépeint l’univers de la jeune fille naïve face aux menaces de son épanouissement, des organisations de la société civile se lèvent pour éclairer, expliquer, former et sensibiliser la jeune fille à faire le bon choix lorsque se présenteraient devant elle, des tentations, des propositions attentatoires de ce genre. C’est le cas de l’ONG IFD qui a débuté depuis le 07 Avril 2023, une série de sensibilisation dans cinq (05) établissements scolaires de Lomé, à l’endroit des jeunes filles adolescentes..

En réalité, ce projet a pour objectif principal d’amener les jeunes filles et jeunes femmes à faire respecter leurs droits plus précisément à être des garde-fous pour dénoncer tout acte de violence à leurs égards et d’être capable d’éviter toute grossesse au cours de leur cursus. En ce sens, des ateliers de formation ont été menés en amont, en plus des sensibilisations par diffusion de spots à la radio en vue d’atteindre plus de cible sur la thématique. La campagne de sensibilisation débuté il ya quelques jours, et qui tire progressivement vers sa fin, vient en complément des diverses activités menées sur le terrain.

On peut donc citer au nombre des établissements déjà atteints par l’ONG, les instituts Mon Berger et Technocrate. La Maîtrise, Stimulus, et Saint Antoine seront les suivants.
Durant la séance, Madame Kolani Totine, Directrice de l’ONG IFD, n’a pas manqué de préciser que la maîtrise de la santé sexuelle et reproductive (SSR) pour la jeune adolescente est d’une importance capitale, voire primordiale. Pour la jeune fille, connaître son corps permet de prévenir toute malveillance, éviter la survenue de tout acte indésirable ou inattendu dans sa vie, surtout lorsque l’acte a des conséquences irréversibles…
Ce qui explique sûrement le choix de cette thématique qui seconde celle des VBG, actuellement en cours de vulgarisation à l’endroit des jeunes filles adolescentes.
Cette activité s’inscrit dans le cadre du Projet « Consolidation du pool de jeunes filles et jeunes femmes activistes féministes du Togo par leur prise en main de leur santé sexuelle, reproductive et des droits connexes (SSRD) », initié par l’ONG IFD.

YERIMA Amidatou