Les défis de la scolarisation de la jeune fille: L’ONG IFD renforce la résilience des filles adolescentes contre les SSR et VBG

 Les défis de la scolarisation de la jeune fille: L’ONG IFD renforce la résilience des filles adolescentes contre les SSR et VBG

L’Oeil d’Afrique, le 27 Mai 2023
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La scolarisation de la jeune fille est le ferment d’un avenir radieux rassuré, le fondement de toute autonomie économique et un enjeu majeur de développement. L’éducation donne aux femmes des outils et des connaissances, les transforme et leur permet de briser le cycle « traditionnel » de l’exclusion qui les confine au foyer et les met à l’écart de la prise de décision. C’est dire qu’une femme éduquée, est pleine de connaissances et joue sa part de responsabilité dans la gouvernance d’un État. Elle participe pleinement à la construction de la cité. Dans la société, la femme émancipée donne de bons exemples à ses enfants et à son entourage; elle rassure ainsi de ce que sera demain.
C’est dans cette logique que l’ONG Initiative Féminine pour le Développement (IFD), dans la droite ligne de son projet “Féministes en Action” a consacré les 03 Mai, 05 Mai et 12 Mai 2023, sa disponibilité à une œuvre utile: la sensibilisation dans les milieux scolaires, des jeunes filles adolescentes.


Les conseils pour la bonne gestion et l’hygiène de sa sexualite, l’éveil féminin pour rester à l’écart des violences basées sur le genre, ce sont les quelques points inscrits à l’ordre du jour.
Les séances de sensibilisation tenues dans les établissements scolaires la Maîtrise, St Antoine ou le Stimulus en Mai dernier, les mêmes messages ont été délivrés et convainquent de ce que la bonne éducation de la jeune fille joue en faveur de l’éradication de la pauvreté.


On pouvait donc lire sur des papiers brandis par des élèves, des messages incitatifs: “Zéro grossesse en milieu scolaire”, “Non aux Violences basées sur le genre”, “une fille peut réussir”… Parmi elles, Nadou, élève en classe de 1ere explique son message “Non aux harcèlements sexuels” en rapport avec certaines vieilles habitudes qui ploient sous le poids de la tradition et que les récalcitrants brandissent encore comme arme. En vérité, aujourd’hui, la leçon de Yaye Daro dans Maimouna de Camara Laye : “Une fille à l’école, ne servirait à rien. La place de la fille est au foyer” n’a plus son sens. Car la place de la femme, de nos jours, est dans la société, elle lutte à sa manière contre les discriminations dont sont victimes les jeunes filles, à l’instar du mariage forcé, les grossesses précoces, le travail infantile ou la déscolarisation…
Cette affirmation à l’ère contemporaine est considérée par certains féministes comme un crime contre la société, au vu du rôle central que joue la femme dans l’équilibre social, économique, financier et même psychique de la famille, et partant de là, la nation. L’assertion “éduquer une fille, c’est éduquer toute la nation” illustre bien ce cas précis.


De l’avis de Mme Kolani Totine, la Directrice exécutive de l’ONG IFD qui s’implique constamment à renforcer la résilience des jeunes filles par son soutien multiforme à leur autonomisation, il s’agit à travers ce projet d’amener les jeunes filles et jeunes femmes à faire respecter leurs droits plus précisément à être des garde-fous pour dénoncer tout acte de violence à leurs égards et d’être capable d’éviter toute grossesse au cours de leur cursus.
Les séances de sensibilisations dans les trois établissements scolaires sus-mentionés clôturent ainsi la série d’activités inscrites pour le compte du Projet « Consolidation du pool de jeunes filles et jeunes femmes activistes féministes du Togo par leur prise en main de leur santé sexuelle, reproductive et des droits connexes (SSRD) », initié par l’ONG IFD et qui a reçu le soutien de l’Initiative Pananetugri pour le Bien-être de la Femme (IPBF) et l’Agence Française de Développement (AFD).

Dachemil Atouray

L'OEIL D'AFRIQUE

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