Quelle solution envisageable pour rentrer dans un esprit d’apaisement au Togo?
JIDF 2025 : L’AFPAL, la SYFCAP et les associations sœurs militent pour l’accès des femmes aux documents d’identité

L’ŒIL D’AFRIQUE, le 16 Mars 2025
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Une rencontre d’échange a réuni autour du thème : « l’accès des femmes aux documents d’identité pour une meilleure participation au développement », les femmes militant dans des associations de défense des droits des femmes et de promotion féminine, spécialement celles oeuvrant dans le secteur portuaire et maritime, notamment l’AFPAL, la SYFCAP, WIMOWCA et WIMA-TOGO. C’était le vendredi 14 Mars 2025 dans la salle de conférence du Port Autonome de Lomé.

Organisée par l’Amicale des Femmes du Port Autonome de Lomé (AFPAL) en collaboration avec la Synergie des Femmes Cadres du Port Autonome de Lomé (SYFCAP), cette activité s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes dont le thème retenu par les Nations Unies fait référence aux droits, égalité et autonomisation de la femme.
La mémoire collective interpelle chaque 8 mars, la société internationale à faire une pause pour se remémorer la lutte ouvrière, en revendication de meilleures conditions de travail et d’un mieux vivre pour chaque travailleur. Une occasion offerte pour faire un tour d’horizon sur l’état ou le niveau sociétal des femmes et de solliciter plus d’égalité et d’équité, en ce qui concerne la pratique et le respect des textes et lois établis. Pour les groupes organisés, la société civile ou associations axés sur cette thématique, c’est le moment idéal pour se faire entendre, un canal ou une plateforme qui a la vertu de rassembler autour d’une même table, le patronat et les employés. Les langues peuvent à cet effet se délier et se manifester. Ce rendez-vous annuel est une aubaine pour l’AFPAL et la SYFCAP pour jouer leur partition.







A ce titre, dans son intervention, Mme PALI-TCHALLA Elisabeth, la Marraine du Women in Maritime Togo (WIMA TOGO) estime qu’il est opportun en décidant d’échanger dans la foulée de la célébration du 08 Mars, de jeter non seulement un regard rétrospectif sur la lutte commune mais également de se préoccuper du goulot d’étranglement qui freine encore l’épanouissement plein et entier de la femme.
Il est clair qu’au Togo comme dans plusieurs pays, la femme joue un rôle prépondérant dans la société. Elle est éducatrice, protectrice, femme au foyer, entreprenante et conseillère. Ces multiples prérogatives n’ont pourtant pas permis d’appliquer à la femme, une parité en matière de droits ; son accès aux plus hautes fonctions reste encore limité. Malgré la bonne volonté maintes fois démontrée par les pouvoirs publics, on note encore des réticences : la femme continue d’être brimée, reléguée au bas de l’échelle, livrée aux Violences de toutes natures basées sur son genre. Des esprits mal intentionnés attribuent cet état de fait, à des pesanteurs religieuses, traditionnelles ou coutumières. La rencontre d’échange poursuit l’objectif d’un renforcement de la résilience des femmes dans tous les domaines d’activité socio-professionnels. Ici, l’accent est mis sur la nécessité de disposer d’une pièce ou document d’identité, d’un numéro d’identification. C’est ce que Mme d’Almeida Bilabina Abiré explique en ces termes :
« Quand je parle de s’identifier, se faire plus connaitre, je fais plus allusion aux femmes vulnérables notamment les femmes mareyeuses, les femmes transformatrices, les revendeuses d’articles de pêche et autres qui n’ont pas de pièce d’identité. L’utilité de ce document au niveau du Port Autonome de Lomé précisément, c’est que sans les pièces d’identité vous n’avez pas droit au service, et ensuite, se sentir également citoyenne ». Mme d’Almeida Bilabina Abiré, Présidente de l’AFPAL

En référence donc au thème choisi cette année, il est besoin pour la Président de l’AFPAL, Mme D’Almeida Bilabina Abiré, d’accompagner au mieux les femmes à pouvoir prendre conscience qu’elles doivent s’enregistrer, s’identifier sur leurs lieux de travail dans tout le pays.
Cette rencontre est fortement soutenue par le Ministère de l’économie maritime et celui de l’action sociale ainsi que le Port Autonome de Lomé qui encourage, selon son représentant à la rencontre, l’insertion professionnelle des femmes, en employant près de 200 femmes en permanence à tous les niveaux de la hiérarchie. Classé parmi l’un des meilleurs ports du monde et premier en Afrique de l’Ouest, le Port Autonome de Lomé doit également son succès à l’apport et à l’expertise des femmes qui œuvrent dans ce secteur.

Notons que cette journée de réflexion et d’état des lieux sur l’effectivité des droits est couplée à une remise de distinctions aux femmes reconnues comme étant engagées dans le secteur maritime et portuaire.
« Nous avons choisi remettre des prix et distinctions à certaines femmes parce qu’elles se sont faites remarquer et continuent par se battre pour le bien-être de la femme, pour l’autonomisation de la femme et donc nous avons jugé bien de leur offrir des prix pour les honorer, pour leur dire qu’elles sont bien vues » Mme D’Almeida Bilabina Abiré Président de l’AFPAL



Reportage: ALI Achiraf / Ayegnon Lady