Genre et Protocole de Maputo

 Genre et Protocole de Maputo

L’Association “Questions de Femme” outille un pool d’acteurs multi sectoriels sur ces thématiques

L’OEIL D’AFRIQUE, le 24 Novembre 2024+22890214293 /92178279

Que comprendre et que retenir, lorsqu’on parle de “Genre” ou du Protocole de Maputo ? Une table ronde entre acteurs de la société civile notamment les leaders communautaires et religieux, les hommes et femmes de médias, les représentants d’associations et ministères en charge de la question, a polémiqué de long en large sur la question. C’était le vendredi 22 Novembre 2024, à l’hôtel Concorde de Lomé. Sur invitation de L’association “Questions de Femme” (Q. DE.F), une quarantaine de participants a pris activement part à la formation, qui a pour finalité d’offrir une maîtrise de la thématique “genre” et de l’usage de l’instrument juridique “Protocole de Maputo” à toutes fins utiles.


Protocole à la charte africaine des droits de l’homme relatif aux droits de la femme c’est-à-dire un instrument élaboré pour mieux protéger les droits de la femme, il a été signé à Maputo en 2003 par les chefs d’Etat, et ratifié par le Togo qui n’a pas émis de réserve par rapport aux articles. Son importance réside dans le fait qu’il constitue un instrument de protection des droits de la femme pour les africains à l’instar des conventions pour l’élimination de toutes formes de discrimination pour la femme, notamment le CEDEF. Et donc, peut être brandi pour assurer la défense dans un cas de lésion d’un droit de la femme, entre autres droits à l’héritage, l’équité genre…


“Ce protocole est important dans la mesure où les chefs d’état ont ratifié un texte qui met des obligations à leur charge. Surtout aux niveaux des législations nationales, faire en sorte qu’il n’y ait pas de discrimination ou du moins essayer d’éliminer les discriminations contre les femmes, en prenant des mesures positives pour que la femme puisse bénéficier de cette égalité.” Me Stéphanie NABEDE, Présidente de Q. DE. F

Un melting pot d’acteurs (prêtre, imam, pasteur, chefs traditionnels, journalistes et administrateurs publiques au niveau communal et préfectoral … ) a permis d’animer le débat, nourri d’échange et de partage d’expérience sur des cas pratiques ou de sujets de l’actualité.

“Nous avons été satisfaits par le niveau des débats, et des participations, la qualité des interventions, et des communications,… tous ces détails qui ont su relever le niveau de l’atelier et corriger un tant soit peu certains stéréotypes des idées reçues de la femme” Me NABEDE Stéphanie.

Et pour la femme togolaise, le défi semble déjà relevé à travers les divers instruments mis en place et à disposition pour servir de protection aux droits des femmes et à l’équité genre…

“je pense que la femme est déjà protégée par le protocole de Maputo, le code des personnes et de la famille, et également certains instruments ratifiés par le Togo. Maintenant, il reste la mise en œuvre, parce qu’on a des textes, mais la mise en œuvre est mise à rude épreuve, surtout dans les contrées lointaines ou les gens ne comprennent pas” Me Stéphanie NABEDE

En effet, pour être mieux protégé, l’obligation de connaître d’abord la loi, de la comprendre s’impose, afin de mieux s’en servir pour assurer sa protection. Et c’est justement l’objectif que poursuivent des initiatives du genre du présent atelier de formation, dont le but n’est autre que de sensibiliser les pools centraux de la population, notamment les acteurs ciblés pour en bénéficier, afin que par eux, les populations à la base puissent en être informées et mieux nanties…
Le but de l’association Questions de Femme, selon les organisateurs dudit atelier est donc de procéder à la vulgarisation de ces instruments auprès des femmes elles-mêmes, auprès des acteurs de la communauté pour mener à l’effectivité des droits de la femme.

YERIMA Amidatou

L'OEIL D'AFRIQUE

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