Fonctionnement et difficulté de gestion des partis politiques au Togo

 Fonctionnement et difficulté de gestion des partis politiques au Togo


L’ITG restitue aux acteurs politiques les conclusions de l’édition 2023 de son étude

L’OEIL D’AFRIQUE, le 27 Janvier 2024
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L’audace de le dire. Aborder certains sujets d’ordre public semble tabou, pour le commun des mortels sous les tropics. Mais, des élites confiant de leur leadership, selon qu’ils détiennent la procédure et la manière de l’aborder, non pas dans le sens d’accuser ou de jeter du discrédit sur les cibles mais d’apporter des brins de critiques certes constructives en vue de ranimer la flamme de l’espoir pour tous, en font néanmoins mention.

Paul Amegakpo, Président de l’ITG


Dans cet esprit, un tableau illustratif des activités des partis politiques au Togo, cette dernière decennie, a été présenté ce 25 Janvier 2024, à Lomé. Peint par l’Institut Tamberma pour la Gouvernance, un acteur impartial, ce tableau sombre ou lumineux, selon que l’on se trouve dans un sens ou dans l’autre, a été élaboré d’une manière participative avec les partis politiques animateurs de la scène politique togolaise actuelle. L’objectif: contribuer d’une manière citoyenne à renforcer la visibilité des partis politiques togolais tout en en établissant un annuaire d’informations signalétiques.
Un document d’une centaine de pages dont un résumé suscint a été restitué à un groupe restreint représentatif d’acteurs impliqués dans le domaine notamment les partis politiques concernés par l’étude, les partenaires techniques et financiers, la société civile et les médias, en vue de recueillir leur première appréciation ainsi que des éléments pouvant participer à en étoffer la quintessence.


Dans un contexte socio-politique actuel marqué par les préparatifs des élections régionales et législatives, initialement prévues pour la fin d’année 2023, puis reportées au premier semestre 2024, d’aucuns estiment que l’ITG a fait œuvre utile de faire miroiter aux acteurs, leurs images vues de l’extérieur, pour toute fin utile.
Au total, 28 partis politiques identifiés selon l’étude comme actifs sur l’étendu du territoire togolais, 16 touchés et 15 se sont montrés collaboratifs.
Le résumé de l’étude dont Paul Amegakpo, le Président de l’ITG a donné lecture décrit l’environnement de travail des partis politiques, analyse leur organisation structurelle, instititionnelle et économique sans toutefois omettre de faire ressortir l’aspect ” Difficultés de Résilience Technique ou Financière face aux enjeux de la géopolitique actuelle, l’équité genre et l’alternance au sommet des partis politiques”. Des points soulevés qui ont suscité débats non sur l’initiative en soi que la majorité trouve salutaire, mais sur la mise à nu de certaines réalités difficiles à admettre, pourtant opportun d’en parler afin de trouver des alternatives pour les endiguer.

Ce que Adrien B. Akouete, le Président de la Convergence Patriortique Panafricaine, CPP explique en ces termes:
“Je connais le Président de l’ITG il y’a une vingtaine d’années, je connais sa compétence, je connais sa pertinence. Je pense que c’est un travail bien fourni, mais comme lui-même l’a dit, aucune œuvre humaine n’est parfaite, il faut l’améliorer par nos contributions. Ce que nous avons fait ce matin” a-t-il affirmé après au préalable avoir pris soin de préciser que les jeunes comme les femmes doivent participer à l’épanouissement de toute activité des formations politiques.

Abordant le sujet relatif à l’alternance au sommet des partis politiques, Binafam Kidekime, le SG des FDR, avoue que la remarque est pertinente, mais il y’a un sérieux manque de capacité financière qui sape la volonté des membres lambda à emboîter le pas, ou à succéder aux leaders des partis, vu que la gestion des partis politiques nécessite d’énormes potentialites financières.

“C’est pas facile de trouver quelqu’un qui est disponible et prêt à mettre ses moyens personnels au service du parti. C’est pour ça que l’alternance pour nous les partis politiques est un problème superficiel.” a-t-il confié, soutenant que le document rapport soumis à leur appréciation reflète en grande partie la réalité des partis politiques sur le terrain, mais il y’a encore à parfaire…

En ce qui concerne la participation des jeunes et femmes, il accueille favorablement les recommandations mais mentionne qu’il y’a des handicaps pour la mise en œuvre de cette recommandation…


Je pense très sincèrement que l’adage qui dit “qu’on ne se cache pas à sa douche” vient d’être implémenté à travers cet exercice.” rencherit Mme Dédé Akpedje Messan, Conseillère municipale Golfe6 et membre de PDP, qui invite les leaders politiques femmes à vivre les réalités, amener les jeunes à s’intéresser à tout ce qui est politique, appeler à la prise de conscience des femmes.

“Aujourd’hui, nous faisons 52% de la population, ce qui laisse comprendre que nous sommes en nombre de pouvoir nous asseoir à la même table que les hommes et discuter des sujets sensibles et d’intérêt général. Un adage dit : ” lorsqu’on ne t’invite pas à la table de discussion, prends un tabouret, et viens t’asseoir à la table de discussion” . Il faut que les femmes prennent le tabouret de la maison et viennent arracher leur place pour démontrer qu’elles sont capables de prendre en main leur destinée “a-t-elle conclu.

Pour Paul Amegakpo, la finalité est de formaliser des recommandations pour leur renforcement, conduire des actions de plaidoyer et d’information en faveur de la promotion d’un climat politique sain et une participation démocratique des jeunes, des femmes et des groupes marginalisés à la vie civique et politique au Togo. On compte ainsi la participation à cette séance des représentants du CAR, de la CDPA, de la CPP, de l’UFC, du MCD, des FDR, PDP… la liste n’est pas exhaustive.


Cette rencontre qui s’apparente beaucoup plus à un cadre de concertation a enregistré également la présence des partenaires techniques et financiers notamment l’Union Européenne, la Francophonie, le Système des Nations Unies, l’Ambassade d’Allemagne, la Konrad Adenauer Stiftung, la Concertation Nationale de la Société Civile….des partenaires qui se sont beaucoup plus investis à jouer leur rôle d’observateurs.

Pour apport et appréciation, la rédaction de L’OEIL D’AFRIQUE vous propose ci-joint, le rapport provisoire…

Rachel

L'OEIL D'AFRIQUE

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