Droits fonciers de la femme en lien avec la sécurité alimentaire

 Droits fonciers de la femme en lien avec la sécurité alimentaire


La communauté de Tchêkpo sensibilisée

L’OEIL d’Afrique, le 29/12/2022
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Tchêkpo, localité située dans la Région maritime, à environ 55 km au nord-est de Lomé, a été la dernière étape de la campagne entamée par l’honorable Nomagnon Akossiwa Gnonoufia, sur le thème “genre et foncier, en lien avec la sécurité alimentaire”.


Selon Mme Claire Quenum, Présidente de l’ONG Floraison, les droits humains constituent le fondement du développement, il faudrait que les droits humains soient réalisés, pour que le développement durable aussi le soit. Mais ce qu’on constate c’est qu’il n’ya pas le respect et la protection des droits humains. si l’agriculture est le premier secteur du développement durable, parce que toutes les personnes doivent manger à leur faim et dans la dignité, pour pouvoir travailler et créer la richesse du développement, il faut que les femmes qui dans notre pays sont les premières productrices des denrées alimentaires puissent avoir l’outil de travail qui est la terre. Si les femmes n’ont pas un accès sécurité à la terre, et que leurs droits fonciers n’est pas respectés, nous risquons de ne pas avoir la sécurité alimentaire, et c’est important pour un pays d’assurer la sécurité alimentaire. Le fait que les femmes soient depuis les champs jusqu’à la restauration dans nos villes, nourrissent les familles, elles doivent pouvoir avoir cet accès à la terre. Le respect de ce droit permettra à ce que la sécurité alimentaire puisse devenir une réalité dans notre pays.


Au cours de la rencontre, les femmes ont avoué ne pas avoir le courage d’aborder le sujet ni de procéder à des revendications sur leurs droits, dans cette localité qu’on sait encrée dans les traditions qui accordent l’exclusivité à la progéniture de sexe masculin, en ce qui concerne les décisions et l’héritage parental.


De ce fait, les femmes ont plaidé à ce que soient organisées également, des seances d’information et d’approches aux hauts dignitaires et chefs de famille de la localité, en vue de porter à leur attention, leur faire adhérer aux dispositions du code foncier et domanial. Avouant n’avoir pas appris qu’il existe de telles dispositions en leur faveur, Dame dit Djoka informe que dorénavant elle pourrait s’adresser aux voies de recours en cas de litige foncier.


Pour l’Honorable Nomagnon Akossiwa Gnonoufia c’est le lieu de conseiller les femmes au respect de la hiérarchie familiale, l’homme étant toujours chef de famille, et de passer d’abord par la voix de conciliation pour apaiser tout litige.
Rappelons que cette activité rentre dans le cadre du projet “Un seul monde sans faim, droit foncier de la femme en Afrique de l’Ouest” EWoH2, mis en oeuvre au Togo depuis 2016 par la Konrad Adenauer Stiftung (KAS).

Yerima Amidatou

L'OEIL D'AFRIQUE

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