Accéder à la Sécurité Alimentaire au Togo

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L’honorable Atikpo sensibilise à Togoville les femmes sur leurs droits

L’Oeil d’Afrique, le 30/12/2022
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“Nous leur avons parlé du processus à suivre pour réclamer leurs droits: il faut se plaindre d’abord chez le Chef canton, ensuite chez le Maire et c’est au dernier recours qu’il faut se plaindre au Tribunal. Mais nous les organisations de la société civile nous sommes à leur disposition, pour que s’il ya encore des zones d’ombre, nous puissions les accompagner pour leur donner les informations nécessaires pour qu’elles puissent bénéficier de leurs droits. c’est en partie le message livré par Mme Claire Quenum, Présidente de l’ONG Floraison, lors de la campagne de sensibilisation pour l’accès des femmes à la terre, initiée avec l’accompagnement financier de la Konrad Adenauer Stiftung (KAS) à travers son projet “Un seul monde sans faim, droits fonciers de la femme en Afrique de l’Ouest. “


Au lendemain de la crise sanitaire covid19, l’on se rend compte encore plus de la nécessité d’impliquer la femme pour qu’il contribue à relever le niveau de vie du menage, et par là, à la sécurité alimentaire. C’est en ce sens que le lundi 26 décembre 2022, l’Honorable Atikpo Georges, député de Vo a entamé dans son fief, une série de sensibilisation d’abord à l’attention des femmes. Les informer de l’existence de dispositions qui défendent leurs droits d’accès aux terres cultivables, et aux hommes le pourquoi, il faudrait nécessairement obéir à ces dispositions afin d’assurer un certain équilibre au sein de la famille.


A Togoville, le message livré par l’honorable a particulièrement touché aux sensibilités. Les femmes l’ont accueilli à bras ouvert et jubilent de ce que leurs prières sont enfin exaucées. Et pour les hommes, c’est des grincements de dents, en silence. Mais que faire? Force est à la loi. Ainsi, les femmes ont profité pour extérioriser des préoccupations jusque-là restées sans réponse, et qui ont finalement trouvé un répondant.
Mme Quenum, n’a pas lésiné sur les mots pour donner satisfaction à chaque réponse, et mieux montrer le processus pour aboutir à un règlement pacifique, au cas où conflit naîtrait.

Aussi, a-t-elle apporté des précisions sur le statut de la femme pour bénéficier des 25% de l’héritage marital, en cas de disparition de son mari. Elle a donc exhorté les femmes à s’entendre avec leur mari pour un mariage civil, “le mariage religieux ou coutumier seul, ne suffit. La loi reconnaît uniquement le mariage civil” a-t-elle conclu.


La-dessus, il faut dire que le code foncier et domanial adopté en 2018 a déjà tranché sur de pareilles circonstances. Les chefs traditionnels ont à leur disposition le nécéssaire juridiquement parlant sur lequel statuer pour donner un règlement équitable aux problèmes fonciers de la femme.
En effet, le combat pour l’accès de la femme à la terre, comme préalable à l’autosuffisance alimentaire a été entamé depuis 2016 dans les régions Maritime Est et de la Kara. Aujourd’hui, presque 7ans de mise en oeuvre, on dénote des acquis mais aussi des réticences.

Yerima Amidatou

L'OEIL D'AFRIQUE

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